Comment accélérer les performances des élèves grâce à l’ERP YourCegid

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Interviews

Publié le 08/12/2015

Aujourd'hui c'est au tour d'Eric Disson est Maître de Conférences en Informatique à l’IAE Lyon (Université Jean Moulin Lyon 3) et enseignant dans le cadre du D.U. SIMA (Diplôme Universitaire Systèmes d’Information pour le MAnager) de nous donner sa vision sur l'ERP, un outils professionnels permettant de motiver et d'améliorer les performances des élèves!

photo d'une étudiante et son professeur

Eric Disson est Maître de Conférences en Informatique à l’IAE Lyon (Université Jean Moulin Lyon 3). Il enseigne notamment dans le cadre du D.U. SIMA (Diplôme Universitaire Systèmes d’Information pour le MAnager). Il est également correspondant à l’IAE Lyon pour la mise en place des Programmes de Gestion Intégrée (PGI), et participe au co-développement de MOOC.

Comment répondez-vous aux attentes d’employabilité de vos élèves ?

Dans un IAE comme celui de Lyon, nous avons tous à cœur de favoriser l’employabilité de nos étudiants. Nous multiplions donc les échanges avec les entreprises, de manière à rester à l’écoute de leurs besoins. De plus, au niveau d’enseignement bac+5, qui correspond à des emplois de cadre, nous considérons qu’il est nécessaire non seulement d’apprendre à maîtriser les outils numériques mais aussi de savoir les remettre en cause.

Quels logiciels utilisez-vous à des fins pédagogiques et avec quels résultats ?

Nous utilisons des PGI (ou ERP) dans le but de projeter nos étudiants dans la réalité de l’entreprise. Ces outils étant véritablement structurants, ils ont aussi l’avantage de susciter l’intérêt immédiat des étudiants, alors que ces derniers ont parfois des réticences à s’investir sur des outils logiciels génériques, comme Excel. Les PGI c’est « pour de vrai ».

En général, les étudiants préfèrent manipuler des serious games, des logiciels de simulation ou des PGI. Ils ont à la fois envie de se sentir dans l’entreprise et placés dans des situations de jeu. Or, un PGI bien conçu, associé à des programmes pédagogiques stimulants, permet de motiver et d’améliorer les performances des étudiants. Je note également que leur capacité d’attention est plus soutenue quand ils utilisent des outils numériques.

Que conseillez-vous sur le plan des scénarios pédagogiques ?

Autour d’un PGI, on peut notamment proposer des jeux de rôles. Par exemple, au cours d’une session, l’élève va passer du poste de comptable à celui de trésorier : cela lui permettra de suivre un processus complet, mais aussi de mesurer l’impact de ses erreurs. Ses «collègues» ne se privant pas de les lui faire remarquer, il aura une motivation supplémentaire à se montrer rigoureux !

De plus, un PGI, par construction, ne pardonne rien et ne permet pas de «rejouer le coup» comme ces étudiants en ont l’habitude avec les jeux vidéos par exemple. En synthèse, les PGI induisent plus de motivation, plus de rigueur, tout en permettant de toucher du doigt certaines réalités professionnelles.

Il est également possible, comme nous le faisons à l’IAE Lyon, de créer une «entreprise virtuelle» mutualisée, afin de nourrir collectivement le PGI avec des données suffisamment réalistes et nombreuses.

Je suis par ailleurs Président du Club Utilisateurs Cegid Education, EDU’CLUB. Le rôle de ce club, facilitateur d’échanges, est notamment de coordonner les producteurs de contenus pédagogiques autour des PGI. Nos groupes de travail se penchent sur les contenus et sur des projets de certifications de compétences PGI. Pour ma part, je prépare avec mon collègue Gilles Charriot, Maître de Conférences associé à l’IAE Lyon, un scénario pédagogique complet pour la gestion d’une PME.

Quel est l’apport des PGI sur le plan de l’émulation et du travail en équipe ?

Les PGI ou ERP constituent des plateformes d’échange et de mise en relation. Ce qui se révèle particulièrement utile, dans la mesure où les élèves ont parfois tendance à s’enfermer spontanément dans une logique de silo. La simple utilisation d’un PGI permet de prendre conscience de l’influence d’une fonction ou d’un service sur la globalité de l’entreprise, c’est-à- dire de se préparer à la responsabilité de cadre.

Quel bilan faites-vous de la mise en place d’un PGI, côté enseignant ?

En résumé, les résultats sont patents, et le champ d’ingénierie pédagogique est très ouvert. On constate aussi que les PGI donnent aux enseignants une bonne occasion de travailler ensemble, autour de projets pédagogiques et de la mutualisation des données.

Et quels avantages, côté étudiants ?

En plus des avantages précédents, on peut en ajouter un autre, très concret : la « ligne dans le CV ». En effet, la maîtrise d’un logiciel est un élément différentiant qui peut vraiment influer sur une embauche, quand l’entreprise l’utilise déjà. Dans le cas des PGI, le choix de Cegid s’est imposé à nous parce qu’il s’agit d’une solution largement utilisée en entreprise et en cabinet (environ 70% des métiers du chiffre les utilisent). Plus généralement, des réflexions sont actuellement en cours pour que des certifications professionnelles voient prochainement le jour, comme évoqué précédemment, puisqu’une des commissions d’EDU’CLUB travaille actuellement sur le sujet.

Quels sont les obstacles à l’usage pédagogique des PGI ?

L’investissement personnel initial de l’enseignant est souvent important. Et leur rétribution actuelle, qui repose sur le présentiel, n’en tient pas compte : il conviendrait de changer de modèle si l’on veut valoriser l’usage des outils pédagogiques numériques !

Par ailleurs, en France, on sépare parfois la compétence d’enseignant et l’implication dans l’usage des outils technologiques. Dans la vision anglo-saxonne, au contraire, on ne doit pas laisser tout le champ libre aux informaticiens – il faut donc s’impliquer dans la maîtrise ou la conception des outils logiciels. De même, les étudiants anglo-saxons que nous recevons à l’IAE Lyon s’attendent à trouver beaucoup de contenus pédagogiques numériques à disposition. C’est finalement une question de culture, mais la vision anglo-saxonne semble se répandre progressivement